Niki de Saint-Phalle au Grand Palais
La sélection d’œuvres, la scénographie et la muséographie… Tout est réussi ! Cette exposition vous accroche, vous retient, vous ne voulez pas en sortir. Construit par séquences, le scénario d’exposition n’est pas tout à fait chronologique mais vous fait voyager à travers les différentes formes d’expressions choisies par cette grande artiste du XXe siècle. Par ailleurs, les nombreuses vidéos nous permettent de mieux comprendre la personnalité de Niki de Saint-Phalle. Tantôt rebelle, engagée et explosive, tantôt fragile, victime et sensible, toutes les facettes de cette artiste sont exposées. Prônant la féminité en s’affirmant en tant que femme forte avec la série des Nanas, Niki de Saint-Phalle en montre aussi les limites avec ses Mères dévorantes. De nombreuses problématiques de son œuvre entrent étonnamment en résonance avec des problèmes sociétaux d’actualité. Si vous avez manqué l’exposition, vous pouvez toujours vous rendre à la Fontaine Stravinsky que Niki de Saint-Phalle a réalisé avec son mari, Jean Tinguely : des objets récurrents dans son œuvre y sont présents comme une Nana, un serpent, un crâne et un cœur. Vous pouvez également voir deux œuvres de l'artiste au cimetière du Montparnasse.
Autel O.A.S., 1962
The Bride (or Miss Haversham's Dream or When You Love Somebody), 1965
Nana jambe en l'air, vers 1966 / Nana danseuse noire, vers 1968 / Nana noire upside down, 1965-1966
La Toilette, 1978
Skull (Meditation Room), 1990
Jeff Koons au Centre Pompidou
Que ce soit au château de Versailles en 2008 ou encore ici au Centre Pompidou en 2014, ce grand nom de l’art contemporain ne cesse de faire polémique. Cette rétrospective permet de mieux comprendre son œuvre et ses liens avec le Pop art et le kitsch. Accusées de contrefaçon par des publicitaires, certaines de ses œuvres ont été retirées de l’exposition. Ceci n’est pas étonnant puisque l’artiste puise ses sources d’inspiration dans les modèles de la publicité qu’il réinterprète à sa façon. Rappelons qu’il est parmi les plus côté sur le marché de l’art et que le prix de ses œuvres atteint plusieurs millions d’euros. Certaines d’entre elles n’ont jamais été vues en France : par exemple, le Popeye n’y avait jamais été exposé auparavant. Sous des aspects provocateurs et médiatiques, les œuvres de Jeff Koons dégagent néanmoins une certaine poésie et une nostalgie sous-jacente. En résumé, il s’agit d’un artiste à découvrir si vous n’en avez pas encore eu l’occasion. En effet, cette rétrospective dure jusqu’au 27 avril 2015.
Two Ball 50/50 Tank (Spalding Dr. J Silver Series, Wilson), 1985
Michael Jackson and Bubbles, 1988
Popeye, 2009-2011
Gazing Ball (Ariadne), 2013
David Altmejd au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
Voici un nom que vous ne connaissez peut-être pas. David Altmejd est un sculpteur canadien qui travaille à New York. Cette rétrospective baptisée Flux embrasse la totalité de l’œuvre de cet artiste étonnant. Des écorchés et des boîtes de plexiglas éclatées dans lesquelles des flux circulent, symbolisés par des fils ou des chaînes métalliques, font penser à des expériences qui auraient mal tourné. L’artiste travaille avec méticulosité et acharnement, à la manière d’un biologiste, et s’inspire du fonctionnement du corps. Entre rêve et cauchemar ses œuvres dévoilent une certaine violence, une beauté singulière et une énergie. Elles interrogent le visiteur, qui hésite entre dégoût et émerveillement. Si vous avez manqué cette exposition, tout n’est pas perdu puisqu’elle sera ensuite présentée au MUDAM à Luxembourg du 7 mars au 31 mai, puis au MACM à Montréal du 18 juin au 13 septembre 2015.
Untitled 9 (Bodybuilders), 2014 / Untitled 2 (Bodybuilders), 2011 / Untitled 5 (The Watchers), 2011
Le souffle et la voie, 2010
The flux and the puddle (détail), 2014
Untitled, 2014